A ride on my bike

Salut tout le monde!

J’espère pour vous que votre saison de vélo est bien entamée! En tout cas, la mienne l’est, et ça me rend heureux. Sans compter ni répertorier mes trajets sur Strava, je peux dire que je suis rendu à près d’une dizaine de sorties dans le dernier mois. J’en profite, car la sensation que j’ai sur mon vélo m’exalte et me gave d’endorphines de bonheur! C’est très agréable de reprendre où on a laissé à la fin de la saison dernière pour constater qu’on en a pas trop reperdu! Bah ok, peut‑être un peu de cardio et des jambes lourdes, ce qui engendre de la souffrance à traîner ma carcasse en montant, mais bon, qui n’a pas sué un peu (beaucoup) en grimpant la « Divine » à Bromont?

Bromont

La « Tristan », je n’y étais pas retourné depuis un moment. Ça m’avait manqué!

Depuis un certain temps, je trouvais que j’avais délaissé Bromont et je trouve qu’il y a beaucoup à re-découvrir sur cette montagne. Donc, depuis quelques semaines, je m’amuse à me perdre et à me retrouver à la recherche de ces sentiers magiques. Merci aux gens que je croise de prendre le temps de m’enligner sur le chemin à prendre! Et vive l’application Trailfork! C’est bien pratique!

À Bromont, à mon avis, on retrouve les plus beaux sentiers enduros construites à la main et de façon bénévole par une bande de craqués mental nommés « les farfadets furtifs du Mordor ». Je leur lève tout de go mon chapeau. Je suis souvent estomaqué devant la qualité des sentiers construits. Les lignes choisies sont bonnes, les éléments techniques sont bien placés et la fluidité est au rendez‑vous. Et tout ça, fait à la main! Et les couleurs de la forêt en ce printemps sont tout simplement sublimes. J’admire cette détermination et cet engagement. Pour découvrir ces sentiers, allez vous stationner au P7 et vous aurez accès à ces merveilles : La Rouche (montée), Violence Gratuite, Fugue du chaton bicolore et la litière du chaton et bien sûr, la majestueuse « Hummus ». Beaucoup de bonheur en perspective!

Quelle belle section de roche dans « la Rouche »! Du bonbon pour les yeux!

J’en profite aussi pour redécouvrir et prendre mes repères en montant la « Divine » puisqu’elle me donne accès à tout plein d’endroits que j’avais visités jadis avec mon ami Emmanuel. J’avais en tête des souvenirs de vieux sentiers old school, faits à la main, axés sur la descente et mon objectif est de les retrouver pour les rider à nouveau. Donc, je me suis enfilé la « Ligaments », « Tristan », « Stade olympique », « Présidentielle » et cie. Retour par la « Cumulus » ou la « Démone », ça dépend si je prends le bon chemin ou pas! Ou encore, reprendre la « Divine » et tourner sur Missisquoi pour aller faire un tour du côté de la montagne de ski. De là, j’aime bien aller faire un tour dans la 6 et dans la « Fête à Bob ». J’aime beaucoup ce sentier assez intense qui longe un ruisseau. Dans mes oreilles, le bruit de l’eau et devant moi, la forêt qui s’étend sous mes yeux. Ce n’est pas le temps du pique-nique! C’est le temps de rester concentré sur le sentier!

Ouais, c’est vraiment un bon sentiment de faire du vélo à Bromont. J’aime la vibration dans la forêt en ce printemps. J’aime les couleurs, les odeurs de la nature. Je ne fais qu’un avec ma bécane et je suis dans l’instant au maximum. Pas grand-chose d’autre à demander!

« Yak Attack » au mont Oak.

Allons donc voir les trailbuilders

Pour vous dire, je ne m’ennuie pas de construire des sentiers sur une base professionnelle, 50 heures par semaine, à la sueur de mon front. Cela va faire presque un an que j’ai pris ma « retraite » des sentiers et que je suis retourné me reposer à travailler en cuisine. Même si le deuil a été difficile à faire, j’avoue que je m’en sors bien. J’ai des pincements au cœur à l’occasion quand je repense à mes collègues ou quand je les croise dans les sentiers en train de travailler ou lorsqu’ils m’appellent pour aller biérer avec eux. Mais bon, quand je repense aux mouches, à la chaleur, à la pluie et à la boue, ça me console! Je trouve qu’il faut vraiment avoir le goût d’être trailbuilder pour faire cette job-là! Faire du vélo, quand on est trailbuilder, est un must. Pas seulement pour comprendre ce que l’on fait, mais pour se donner un objectif, un sens et en profiter pour rider ce qui a été construit en fin de journée. Pour l’instant, je me dis que si j’ai le goût d’aller en construire, je vais choisir le temps et l’endroit. Ça se peut que j’ai vraiment plus le goût de rouler que de construire aussi. Ça se peut, tout est possible!

Une belle vue sur les montagnes à partir du point de vue à la jonction de « la rouche » et de la « violence gratuite ».

I’ll wait for you here comme le dirait Audioslave dans leur chanson « Like a stone ».

(Je ne possède pas les droits de cette chanson)

Entre-temps, j’apprécie de les voir à l’œuvre, de se dédier pour faire de belles pistes à rouler. J’ai beaucoup d’admiration pour ceux qui se dévouent, qui démarrent et opèrent des entreprises de sentiers et qui s’engagent à fond dans ce chemin. J’ai été entrepreneur, j’ai assez donné, je n’ai pas le goût de recommencer. J’apprécie aussi de les retrouver autour d’une bière et de les entendre me parler des projets qu’ils sont en train de réaliser. Il y a toujours de bonnes histoires, des anecdotes qui en ressortent. Certaines se racontent, d’autres pas! J’aime par-dessus tout : l’amitié et la fraternité qui unissent une équipe. Un bon trip de gang engagée dans un même objectif, un même projet, il n’y a pas grand-chose qui bat ça. C’est pas mal la même chose quand je travaille en cuisine. Sauf qu’au lieu de tripper à fond sur le bike et les sentiers, on parle plutôt de bouffe!

On a de l’humour à Bromont! Reste à voir si de faire du bike est plus efficace que tinder pour se trouver une amoureuse!

Ça grouille et ça construit en Estrie. Et c’est tant mieux.

Orford

L’équipe de Sentiers Boréals est allée construire 11 km de sentiers à la fin de 2018. L’ouverture est prévu pour le 22 juin 2019. Il était plus que temps que la Sepaq se mette de la partie en voulant développer une offre de vélo de montagne. J’ai bien hâte d’aller rouler là et de voir comment la suite va se concrétiser. Au printemps 2019, plusieurs autres kilomètres ont été balisés. Une histoire à suivre.

East Hereford

Il y aura 3 nouvelles pistes à se mettre sous la dent. On parle de « la Roche Voisine » , une montée, exécutée par Aménagement sentiers verts. Depuis longtemps, il traînait dans l’air d’adjoindre une autre piste de descente à partir du sommet du mont Hereford. Elle se nommera « la doctorat » et c’est mon ami Junior chez Sentiers Boréals qui l’a balisée. Il y aura aussi « la valse du diable », une autre descente. De bien bonnes raisons d’aller virer par là-bas. Encore plus si je peux avoir un tour guidé du constructeur! Hein Junior Belleville?

Sutton

« Les têtes de Pioches » et leur leader inconditionnel, Serge Canuel, continuent de construire et d’agrandir le réseau. J’y suis allé, il y a quelques semaines, pour donner un coup de râteau ou deux. J’en ai profité pour descendre la flow trail qui a été utilisée lors du Marin wildside enduro. Du bel ouvrage, très agréable à descendre. Plein de fluidité et d’obstacles de toutes sortes. Je l’ai fait deux fois juste pour l’apprivoiser un peu plus. La montée est bien smooth et tout en lacet, ce qui permet de reprendre un peu son souffle! Bravo aux constructeurs : Simon‑William Boileau pour la flowtrail et Will Allard (Excavations Appalaches) pour la montée. Dire que j’étais brûlé après 3 petites heures de travail est un euphémisme. J’ai passé le reste de la veillée brûlé raide dans le sofa. Sinon, côté nouveauté pour 2019: 2 autres sentiers seront construits pour amener le réseau à 30km de sentiers, un mini-pumptrack et l’embauche d’un chef-aménagiste et de quelques étudiants pour s’occuper de l’entretien du réseau.

Seb à Sutton. La pose classique de Ken Dryden, ancien gardien de but des Canadiens de Montréal. Je m’étais ennuyer de ces bonnes grosses bottes à cap d’acier!

Bromont

Au Centre national de cyclisme de Bromont, un projet de dirt jumps est en branle depuis l’automne dernier. C’est ce que j’ai constaté, en m’infiltrant dans un BBQ rempli de Mudbunnies au CNCB, l’ampleur du projet de Dirt jumps Bromont. C’est impressionnant! Ça fait définitivement drôle de voir des sauts avec des trous (gaps) entre le kicker et le landing. D’ordinaire, on met une table pour éviter que les riders se pètent la gueule. Sauf que là, c’est du dirt jumps sérieux. Alors, pas de table! À vos risques et périls! De plus, des sections de la pumptrack ont été asphaltées de même que les courbes de la piste de BMX. Quant à lui, le parc des pirates et les sentiers autour ont reçu de l’amour. Un gros « Big UP » aux gens qui s’impliquent et qui croient en leur centre. Je pense entre autres aux gens du CNCB, de Samaël, Yannick et Will. Ça, c’est en plus de tous ceux que je ne connais pas. Désolé si j’en ai oublié.

Un aperçu des sauts en terre battue à Bromont. Avouez que ma bière fitte bien avec le décor!

Sherbrooke

Sherbrooke et le mont Bellevue ne sont pas en reste non plus. Les gars de Sentiers de l’Est sont allés faire un tour pour retravailler des sections du réseau. À la quantité de gens qui passent par là, et dans n’importe quelle condition, (pluie, boue, etc.) l’entretien est obligatoire. Or, il y a eu des travaux dans ces sentiers : The Rock, L’épingle, Les 3 berms et quelques autres encore. Ça a fait du bien!

Une petite dernière pour la route?

Je vais aller présenter mon livre « Râteau Vélo Stylo » lors du Festival de films de vélos de montagne qui s’arrêtera une dernière fois en 2019, à Bromont, le 23 juin prochain. C’est à partir de 15 h que L,on va se voir et ce, jusqu’à plus, plus tard!

https://www.facebook.com/events/281204179490743/

Un gros Bravo! à Francis Laporte qui porte ce projet à bout de bras. Cette année, il y a eu 5 ou 6 représentations à travers le Québec, la plus part du temps, ça faisait salle comble. Un gros MERCI de ma part à Francis  pour me permettre de promouvoir le blogue et le livre.

J’apprécie de vous rencontrer qui que vous soyez et d’où vous venez. Chaque moment avec vous est un plaisir! De revoir les gens après aussi, c’est pas mal cool! Soyez indulgents avec moi si je ne vous replace pas ou ne vous reconnais pas du premier coup (ou pas du tout!), c’est un point que j’essaie de corriger, mais ce n’est pas facile! Surtout lors de ces événements où il y a plein de gens. Ma mémoire est certainement plus auditive que visuelle! Alors, parlez‑moi et tout devrait rentrer dans l’ordre!

L’ordre, l’ordre, c’est quoi ça l’ordre ?!

Un futur sentier à Bromont? J’espère bien que oui!

 Bon, c’est assez pour à matin! Je finis mon café et je vais me perdre dans la forêt. With my bike of course!

Sébastien Boismenu

 

 

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